La pépinière du village en 2023
En 2014, avec l’association locale Song-Taaba, Solibam a créé une pépinière en commençant par la clôturer. Les poteaux en bois attaqués par les termites ont ensuite été remplacés par des poteaux métalliques.
Hubert et Casimir sont les 2 pépiniéristes.
Hubert (à droite) à la visite de la ferme pilote de Guié
Casimir dans la pépinière du village
Solibam subventionne les plantations
Les villageois voudraient plus d’arbres dans leurs parcelles et cours. Mais les plants coûtent cher dans les boutiques. La subvention de Solibam leur permet d’en planter plus.
Comment l’action est- elle organisée?
En décembre, Isidore le responsable de l’action recense les commandes.
Courant avril, les graines récoltées localement sont mises en pots par les pépiniéristes.
Fin juillet ou début août, les familles prennent leurs commandes et les règlent :10 f le plant au lieu de 50 f dans le commerce, 750 f le plant Pomme du Sahel gréffé au lieu de 1 500f (Solibam prend en charge 750 f)
Début août, pendant l’hivernage (saison des pluies) les familles plantent les arbres dans leurs parcelles et cours.
Isidore et les 2 pépiniéristes sont rémunérés par Solibam via Song-Taaba et se partagent la recette des commandes ( intéressement)
L’accent est mis sur les conditions de reprise des plants (protection de la divagation des animaux, le plus souvent par des épineux, arrosage etc)
Session de formation des cultivateurs à Sanrgo
Les arbres plantés: Acacias sénégal (épineux) Mangiers, Pomme du Sahel, Neemiers, Encalyptus, Faidherbia albida, Moringas, Kapotiers, Baobabs, Niérés
Les burkinabè tirent directement de la nature l’essentiel des ressources dont ils ont besoin pour vivre: produits alimentaires pour l’homme et l’animal, bois de chauffe, produits de la médecine traditionnelle et de la pharmacopée…Pour les produits alimentaires, c’est le cas des arbres fruitiers, notamment la Pomme du Sahel, le Baobab, le Karité, le Manguier, le Néré…
La Pomme du Sahel, un grand intérêt dans l’alimentation.
Photo chez Jean Marie.
La pomme du Sahel est un jujubier amélioré, arbuste épineux et sarmenteux à usages multiples particulièrement apprécié pour son fruit, son fourrage et son bois. Des chercheurs de l’INERA au Burkina ont réalisé des greffes de la variété locale avec des cultivars indiens. Le résultat a donné des fruits plus gros et de meilleure saveur que la variété locale, riches en éléments minéraux et vitamines.
L’acacia albiba, l’arbre qui augmente très fortement les rendements des céréales:
L’acacia albida appelé aussi faidherbia albida (zaanga en moré) appartient à la famille des légumineuses. Il enrichit le sol en azote et attirant le bétail à son ombre en saison sèche, il concentre les déjections des animaux dans le champ. Il perd ses feuilles en saison pluvieuse (hivernage) et enrichit le sol en humus, il « les retrouve » en septembre. Il permet l’infiltration de l’eau de pluie dans le sol. Tout cela fait de lui un arbre extraordinaire qui entretient la fertilité du sol ou permet de la retrouver quand elle est perdue.
Les bienfaits du moringa :
Un petit arbre qui garde ses feuilles toute l’année. Elles sont consommées comme légume, ses graines sont mangées cuites. La poudre de feuilles est très riche. On devrait trouver quelques moringas dans chaque cour.
Le neemier fournit du bois pour cuisiner, ses feuilles sont consommées par les animaux. Ses graines et feuilles sont utilisées pour lutter contre les insectes et maladies.
Les mangues, une production locale à développer, sources de revenu
Epineux: clôtures pour protéger les arbres fruitiers et les cultures de légumes de la divagation des animaux
Le baobab,un arbre aux multiples bienfaits
Les vertus thérapeutiques et nutritionnelles du baobab se trouvent dans les différentes parties de l’arbre: les racines, les feuilles, le tronc, l’écorce, la pulpe du fruit (pain de singe) et les graines.
Le Kapotier, arbre sacré ayant des utilisations médicinales, alimentaires et en menuiserie.
Le néré. Ses graines servent à fabriquer une épice, le soumbala